La nouvelle logique de promotion de SO vis-à-vis des associations partenaires, dont fait partie la SWFE, confirmée lors de la consultation début 2025, comprend, outre le sport (où l’on entend ici le sport de masse, le sport de compétition et le sport d’élite), les domaines des tâches de base et du développement. Dans ces trois domaines, les thèmes de l’égalité, de l’intégration et de l’inclusion jouent à nouveau un rôle essentiel. Ainsi, dès le cycle de Los Angeles 2028, les succès sportifs à tous les niveaux du sport de compétition et du sport d’élite seront progressivement évalués séparément en fonction du sexe. Ce qui signifie concrètement pour nous que seuls 50% des points réalisables pour le classement dans ce domaine doivent être obtenus par des hommes et les autres 50% par des femmes. Conformément à ces nouvelles conditions générales dérivées de la promotion de la fédération, la promotion des femmes ainsi que la mise en place, l’extension et le développement de la lutte féminine suisse doivent être une priorité absolue pour la SWFE et ses clubs.

Les premiers pas dans cette direction ont déjà été faits lors du cycle Paris 2024 avec les événements, les camps d’entraînement, les tournois pour les filles et la promotion des femmes dans le sport de masse qui en découle, toute cela par l’entraîneur mandaté à cet effet,Eveline Lötscher . En outre, des quotas ont été introduits pour les femmes dans les domaines de la gestion des clubs et des fédérations, qui ont entre-temps déployé de plus en plus leurs effets. Pour 2025, on a pu compter sur Sofia Bodnar et Sandra Paruszewski . En outre, deux jeunes entraîneuses très motivées ont été recrutées et travaillent pour la SWFE grâce à des bourses d’études cofinancées par Swiss Olympic, tout en suivant une formation d’entraîneur diplômé et d’entraîneur professionnel. Enfin, la SWFE a réussi à recruter Patrick Loës un entraîneur de haut niveau qui, avec la fédération et nos athlètes de haut niveau, a l’objectif des Jeux olympiques de 2028 et 2032 bien en tête.

Avec ces différents acteurs, la SWFE met actuellement en place une équipe nationale féminine dans le sport de masse, à partir de laquelle les jeunes athlètes peuvent accéder aux cadres régionaux puis nationaux, où elles sont également suivies et accompagnées de près. Le but est finalement d’apporter le meilleur soutien possible aux athlètes qui souhaitent devenir des sportives de haut niveau.

Toutefois, cette structure centrale et la pointe qui s’y rattache ne peuvent être aussi fortes que la structure inférieure le permet. Nous en arrivons ainsi à la véritable mission de dynamisation durable de la lutte féminine en Suisse. Celle-ci se fait en effet à la base et dans le sport de masse. C’est-à-dire dans les clubs. En d’autres termes, la SWFE ne poursuit pas seulement une stratégie de promotion des femmes au niveau de la fédération, mais il sera surtout important d’obtenir le soutien des clubs pour la réalisation pratique du projet : des responsables féminines dans les clubs qui prennent en main le sujet au niveau local et régional, des évènements et des tournois supplémentaires réservés aux filles, une approche ciblée pour les filles dans le recrutement de la relève, des modèles féminins, des entraineurs féminins et des championnats suisses ouverts aux femmes qui, en tant que phare, attirent des lutteuses de nos pays voisins et peuvent devenir une image de marque de la fédération, sont autant d’étapes nécessaires à réaliser que nous devons envisager et mettre en œuvre concrètement.